Biographie
Né le 2 juillet 1825 à Montpellier, Gabriel Toussaint Loppé est le fils d'un commandant du Génie. Sa mère est la cousine de l'écrivain Eugène Sue. En raison des déplacements répétés de ses parents, il devient interne au lycée Henri IV. Pour autant l'internat lui est difficile, il rejoint finalement à Embrun sa famille. Durant cette période, au grand dam de sa mère, il décide de devenir peintre qui le destinait à la profession de notaire. En 1846, Gabriel Loppé (photo. haut droit) part pour Genève la capitale artistique de la Suisse. Il se forme à l'atelier de Diday, aux cours de modèle vivant du musée Rath. Il rencontre de nombreux peintres tels que Knyft, Calame, Tœpffer ou encore Albert Lugardon. En 1847, il s'inscrit à l'école des Beaux-arts à Paris. Le Louvre est l'un de ses lieux parisiens qui lui est cher. La société française est en cette période en pleine mutation.
Gabriel est un républicain épris de liberté. Il participe à l'insurrection de février 1848. Suite à ces évènements politique et d'autres qui suivront, le jeune peintre quitte Paris pour Fillinges en Savoie puis Annecy. Au cours de l'année 1849, deux expositions sont organisées par des amis dijonnais, qui font scandales car s'agissant de paysages sur le terrain. En 1852, il expose à Genève où le succès est au rendez-vous. Depuis 1848, Gabriel Loppé (photo. bas gauche) découvre Chamonix. Après quoi chaque été, il s'y rend et s'y fixe en 1853. Il va représenter sur ses toiles les sommets chamoniards mais également Briançon, Embrun, la Tarentaise et la Maurienne. Excellent alpiniste, on lui connait quarante ascensions au mont Blanc où à chaque fois il peint, parfois dans des conditions difficiles. En 1862, il part pour l'Angleterre. Sa peinture connait un grand succès. Il devient membre de l'Alpine Club. Il voyage dans d'autres pays tels que l'Italie...
Il est membre fondateur de la Compagnie des guides de haute montagne de Chamonix. Il est l'un des premiers peintres de montagne, si ce n'est le premier au sens moderne où nous l'entendons aujourd'hui. Sa peinture au pinceau est fidèle au lieux qu'elle représente. Les couleurs sont riches allant des couleurs froides comme le bleu, le blanc et le vert pour les glaciers et la neige, aux couleurs chaudes de ses couchers de soleils offrant une palette de dégradé rouge, orange et jaune.
Exposition
- En France, dans des villes telles que Dijon, Paris, ...
- A l'étranger, en Angleterre à Londres à la Conduit Street Gallery (1874, 1875), à la Fine Art Society's (1891), en Suisse à Genève (1852)...
Bibliographie
- G.Schurr,
Les petits Maîtres de la peinture, Editions de l'Amateur, 1975